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Une lettre ouverte aux sommités américaines du monde de la restauration opposés à la biotechnologie Avril 11, 2000 Aujourd'hui, un groupe composé de 30 chefs cuisiniers parmis les plus célèbres aux Etats-Unis tiendra une conférence de presse au très chic restaurant de Philadelphie ( Pennsylvanie) "Le Bec-Fin", afin de dénoncer la biotechnologie et les aliments developpés grâce aux techniques de recombination de l' ADN. Nous les agronomes, utilisons les biotechnologies de pointe pour développer des cultures plus robustes et plus nutritives destinées à être utilisées dans les pays du tiers-monde, et nous prions ces chefs de reconsidérer leur position vis a vis d'une entreprise scientifique si prometteuse. Les propriétaires de ces restaurants si selects peuvent se permettre le luxe de se passer des nouvelles technologies agricoles et payer leurs produits au prix fort. Un diner pour deux au "Bec-Fin" peut coûter des centaines de dollars. Mais des millions de personnes dans nos pays -- et plus d'un milliard de personnes à travers le monde -- gagnent moins d'un dollar par jour. La biotechnologie peut aider à produire des aliments en grande quantité et de meilleure qualité dans les pays en voie de development. Mais l'opposition à son utilisation et le boycottage des aliments derivés de la biotechnologie menaceront ces bénéfices. Ces nouveaux outils génétiques offrent une meilleure flexibilité et précision dans la modification des cultures. Nous, ainsi que d'autres scientifiques de notre centre international de recherche agronomique, développons des produits tels que les nouvelles varietés de riz enrichies en fer et beta carotène, des pommes de terre enrichies en protéine diététique, du manioc et des papayes aux principaux virus de ces plantes, des bananes qui produisent un vaccin contre le cholera, et bien d'autres. Tous ces produits ont été créés spéciquement pour être utilisés dans les pays en voie de développement. Mais l'opposition provenant des pays industrialisés peut sévèrement endommager notre capacité à utiliser ces techniques dans le but ameliorer la vie de million de gens. Les opposants ont trop souvent tendance à mal représenter et semblent ne pas comprendre notre travail. Des années de recherche démontrent que les nouvelles techniques génétiques ne posent pas de problème fondamentalement nouveaux ni n'accroissent les risques issus de modification des organismes par des méthodes plus traditionnelles. De plus, chaque nouveaux dévelopment en biotechnologie doit subir des tests rigoureux, complets et soignés en matière d'impacte sur l'environnement et la santé humaine. Ces techniques représentent un moyen puissant et sûr de modifier les plantes et les animaux. Si nous retons libre d' utiliser ces nouvelles biotechnologie, elles pourront contribuer grandement à améliorer la qualité de la vie au travers des avancées dans le domaine agricole, sanitaire et dans le domaine de l'environnement. Cependant ce groupe de célèbres cuisiniers -- parmis lesquels Georges Perrier du "Le Bec Fin", Kevin von Klause du "White Dog Café" à Philadephie, Alice Waters de "Chez Panisse" à Berkeley en Californie, Stan Frankenthaler de "Salamander Café& Catering" à Cambridge dans le Massachusetts et Matt Costello du "Dhalia Lounge" à Seattle, estiment que l'on devrait rejeter ces bénéfices. Il insistent sur le fait qu'ils utilisent uniquement des aliments sans OGM dans leurs restaurants. Bien que l'on ne puisse pas s'opposer à leur droit de faire ce choix pour eux même, nous nous opposons à leur opposition bruyante à notre travail. Aujourd'hui, nous demandons à ces cuisiniers de reconsidérer leur condamnation
publique à l'encontre des biotechnologies. Nous les implorons ainsi que
tous les activistes de considérer l'impact que leur action peut avoir
sur les populations des pays du tiers-monde, auxquelles on a dédié notre
oeuvre.
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